Les rituels autour des repas
- bernardmelanie1
- 23 mai 2018
- 2 min de lecture

Je suis sure que je ne suis pas la seule !! mais quel ceremonial je m’etais imposé.
Chacun à ses trucs pour tromper la faim, gerer son angoisse, s’autoriser de manger mais pas trop…
Le timing :
Pour moi c’était réglé comme du papier à musique. Je devais manger à des horaires precis, et si l’heure était passée pour une raison ou une autre, je rentrais dans une colère noire et refusait de manger.
Ou bien alors je faisais durer le plaisir : là où les autres mettaient 10 mins à manger leur repas, j’en mettais 20 à manger 3 feuilles de salade. Plusieurs raisons à ça : 1-j’avais la croyance que moins vite je mangeais, plus vite j’etais rassasiée, 2- moins vite j’allais, plus le plaisir de manger durait et moins la frustation d’avoir fini la portion que je m’autorisais avant mon prochain repas arrivait….
Les couverts :
J’avais ma fourchette, mon assiette et mon verre. Et impossible de me faire manger sans « mes » ustensiles. Pourquoi ? aucune idée
Contenu de l’assiette :
Gros melange : l’entree, le plat et dessert dans la même assiette. Comme ça, pas moyen de se resservir ou de se laisser tenter, et en plus petites portions !
Aujourd’hui, j’ai gardé l’habitude de mettre salade et plat sur une même assiette, parce que j’ai la flemme de faire la vaisselle et que ça m’evite de me lever 3 fois de table. Par contre, le dessert a toute sa place, qu’on deguste mon mari et moi devant Netflix J
Le contrôle des portions :
Hyper important, avoir le contrôle des portions. D’où la nécessite de se servir soi-même. Et de préparer les repas, pour être sur de ne pas mettre d’aliments « interdits » dedans, voire de faire plusieurs plats, un pour le conjoint (plein de gras et de choses qu’on s’interdit) et un pour nous (sans rien, sans saveur, insipide)
Le comptage des calories pour ne pas depasser son quotat
Je crois que je suis devenue hyper bonne en calcul mental grâce à ça ! J’etais la reine du calcul des calories à la calorie près. De toutes façons il était hors de question de depasser, sinon je devais compenser par au moins une heure de sport (même pour 1 calorie de depassé..)
C’est risible, surtout qu’on sait aujourd’hui que les valeurs indiqués sur les produits alimentaires sont aleatoires….
Pendant la recovery, c’était le contraire : je m’assurais d’atteindre au moins le minimum préconisé par Minnie maud apres diner. ET si non ben je rajoutais, je rajoutais jusqu’à dépasser le minimum.
La vaisselle, c’est pour moi
Une grande habitude chez moi aussi, surtout au repas de famille : faire la vaisselle, m’auto infligé de faire le ménage pour tous… syndrome du martyr, et aussi la conviction de dépenser des calories en plus. Et ne pas profiter des siens….. mais c’est un autre sujet
Manger froid ou trop chaud (cramant)
Insipide, sans gout, comme une punition. Ou alors pour ne pas avoir envie de se resservir parce que degueulasse. Je ne sais pas pourquoi.
C’est une liste non exhaustive bien sûr.
Je ne sais pas comment mon entourage a pu supporter tout ça… C’est dingue ce qu’on se fait subir aussi. Aujourd’hui, je sais que j’ai developpé ces comportements à l’epoque parce que ça me protegeait. Pas d’inquiétude, ces rituels s évanouissent également avec la recovery.
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